Un temps à pas mettre un chien dehors. Chapitre 2

By Aston's Cookies, 18/01/2014

La suite de mes billets d’humeur, coups de crocs et coups de coeur !

 

 

Samedi 3 janvier 2009

2009 débute en fanfare ! J’attrape le melon ! Les papattes qui enflent…
Je commence à  m’identifier à la génération “ j’me la pète grâââve ” de la star’ac.
J’ai trois lecteurs sur mon blog, c’est la con-sé-cra-tion !

De nos jours il en faut peu pour activer les egos démesurés qui sommeillent au fond de leurs paniers !
Julien Doré qui venait à peine de remporter son radio-crochet et qui n’avait donc encore strictement rien fait, avouait terrorisé sur les ondes : “ j’ai peur de devenir une caricature de moi-même “. On rêve !
Les médias, qui nous servent notre canigou quotidien, nous caressent dans le sens du poil.
Surtout, ne pas réveiller le chien qui dort… Ils nous ont plutôt gavé de Magalie (mais si, souvenez-vous la gagnante de la star’ac 5) que de Martti Ahtisaari. Dès fois qu’on devienne intelligent, qu’on montre les dents, ce sont les marchands de canigou qui s’raient pas contents !

 

 

Mardi 6 janvier 2009

Le principe de précaution, ça vous dit quelque chose ?
Par le sacro-saint principe de précaution on devrait museler tous les chiens, même le Chihuahua de Paris Hilton.
Sait-on jamais, car on est jamais sûr de rien et surtout pas de ce qui se passe dans la tête d’un chien ! Ces animaux là sont des tueurs en puissance !
Pensez, il y a, par an, jusqu’à trois humains qui décèdent de morsures canines ! Un vrai fléau ! Une nuisance. Surtout quand on examine de près les conditions qui ont conduit à ces crimes horribles ! Sales bêtes qui s’en prennent à leurs tendres maîtres si attentionnés, c’est terrible…
Dans quel monde vit-on ? On n’est plus en sécurité nulle part ! Mais que fait not’ gouvernement ? Une loi, une loi, on veut une loi, on ne babine – badine – pas avec ça !

Dimanche dernier, un enfant de quatre ans s’est saisi du fusil de son père pour tirer sur son baby-sitter, qu’il a blessé au bras. Le motif ?  Le baby-sitter avait écrasé le pied du marmot par mégarde.
Par mesure de précaution, il semblerait donc normal, d’enfermer tous les enfants. Chaque bébé tombé du ciel est un serial killer potentiel.
Désormais, un seul mot régira mes promenades au parc : PRUDENCE ma fille !
Je ne laisserai plus les petits d’hommes m’approcher ; car comme disait un certain Jean de la Fontaine qui connaissait bien ces animaux là, la méfiance est mère de la sûreté… À moins que ce ne soit de la xénophobie, du racisme, de l’intolérance ou de la connerie ?

Il y aurait maintes et maintes occasions de s’épancher sur le principe de précaution…
S’il avait eu cours chez Monsieur et Madame de Néandertal, ils n’auraient jamais quitté leur vie de crotte au fond de leur grotte. Allez, Groumpffff, j’en parlerai à mon humain !

 

 

Mercredi 7 janvier 2009

Mon nègre a des obligations. Il me laisse tomber pendant deux semaines !
Je vais devoir ronger mon os en attendant qu’il reprenne la place qu’il ne devrait jamais quitter : aux pieds !
Je vais vous manquer, je sais.

 

 

Mardi 13 janvier 2009

Il s’en est fallut d’un poil, un tout petit poil de museau, que je ne sois obligée de disserter du Paradis des Chiens Gentils. Confortablement installée dans la ouate d’un petit nuage, vouée à une nirvanesque sérénité, je ne sais pas trop si, là haut, j’aurais eu matière à me faire les crocs.

La bataille contre la terrible Métrite et ses légions purulentes aura duré cinq jours et causé de lourdes pertes : mon utérus, mes ovaires et cinq bons kilos tout de même !  Mais je ne m’en sors pas trop mal et mon pronostic vital a été confirmé ce jour.
Salope de Métrite, elle a eu ce qu’elle mérite !

 

 

Lundi 26 janvier 2009

La convalescence m’enchante. Tout le monde est aux petits soins, davantage encore, c’est dire !
Je ne me bouscule pas trop et j’écoute beaucoup la radio. Sans transition aucune, aux infos, on est passé de Gaza à Sumo ! Pauvre Sumo, il fait la Une des journaux pour avoir mordu son illustre maître.
Encore un gosse de riche, qui a tout-tout pour être heureux et qui se permet le luxe d’une dépression avant de sombrer dans la délinquance !
Il tourne mal le Sumo (serait-il devenu un fan de Ségo ?). Mais bon, ses parents ont le bras long et il échappera à la cage du chenil et au couloir de la mort. Il sera certainement même exempté de muselière !
Sumo n’est pas un cas non plus ! Des “fils de” qui crachent dans la gamelle on en ramasse à la pelle dans les caniveaux de la jet set. La vie est tellement dure, leurs parents si absents, leurs moindres désirs si aussitôt comblés… La vie de palace quelle sinécure.
À moins que ce ne soit une simple dispute familiale. Sait-on jamais. Sumo pique une colère après que “papa” l’ai menacé de lui léguer zéro yen de son compte secret japonais parce qu’il ne finissait pas son goûté nippon, ni mauvais.
Je sais elle est nulle celle là, mais je n’ai pas pu m’en empêcher !

 

 

Mercredi 4 février 2009

Samedi dernier, j’ai rejoint Andy à l’heure de l’apéro. Rituel, l’apéro après le marché !
Et je ne dis pas non à un p’tit fond de Cheverny ! ça faisait une paye que je n’avais pas vu Andy, rapport à mes soucis de santé… Bref.
Andy m’en a appris une bien bonne !

À Bihar, en Inde, un chien accusé de mordre les passants a été assigné en justice à la demande de la police pour trouble de l’ordre public. Il s’est rendu au tribunal accompagné de sa maîtresse et de son avocat.
Le chien avait déjà été condamné à mort cinq ans auparavant pour des faits similaires mais avait échappé à ce funeste sort grâce à la mobilisation d’associations de défense des droits des animaux.
L’avocat de l’animal a plaidé que son “client” n’avait mordu que des personnes ayant tenté de s’introduire chez sa maîtresse pour la voler.
En vérité je vous le dis, c’est une super bonne nouvelle ! Le fait de faire comparaître un chien (et pas son maître) en justice, n’est-ce pas reconnaître à ce chien les mêmes droits qu’à un humain ? En Inde qui plus est ! Je ne suis pas sûre que les intouchables puissent être gratifiés d’un tel traitement de faveur !

Dans un futur que j’espère pas trop lointain, nous pourrons lire dans la presse :
“ Madame Affreujojo a été assignée en justice par Aston du Royaume des Gardiens d’Eden pour comportement menaçant à son égard”. J’en bave d’avance !

 

 

Dimanche 8 février 2009

Petite valse en forêt avec Zina. C’est chouette ces promenades dominicales entre copines.
On rigole, on bave sur les chiens du quartier qu’ont pas not’ bol ; bonne-patte-bon-oeil on lève le gibier et on court derrière – loin derrière – les chevreuils, on se raconte nos petits secrets, nos projets, on refait le monde en complète insouciance ! C’est dimanche, on lâche le manche.

Surtout que j’ai bossé cette semaine ! Je prépare “le bonheur est dans la gamelle”, mon recueil de recettes gourmandes.
J’ai présenté hier, quelques roughs, brèves esquisses et idées fixes – résultat d’une semaine de cogitations intensives – à mon nègre, perplexe, qui m’a renvoyée direct à mes fourneaux. Entre ce que j’aimerais mais qui ne s’avère pas très diététique, ce dont je rêve mais qui m’est strictement interdit, ce que je déteste, même bien accommodé, et dont je devrais me délecter… Je ne suis pas sortie de l’auberge ! Et parti comme c’est parti, l’auberge, ce n’est pas demain qu’elle décrochera une étoile !

 

 

Vendredi 13 février 2009

Tout fout l’camp. C’est gonflant.
Les humains devraient, de temps en temps, nous emprunter quelques uns des traits de caractère qui font de nous les plus merveilleux des compagnons. La fidélité par exemple !
Mais l’humain est volage, et c’est la basse-cour, qui aujourd’hui, remporte ses suffrages.
Certes, j’en ai déjà croisé en lots, des porcs, des veaux, des poules de luxe, mais ceux-là se tenaient sur deux pattes !
Aujourd’hui les animaux de la ferme nous volent la vedette. Georges Clooney partage sa vie avec un cochon. Je les vois d’ici, le matin au p’tit déjeuner : un p’tit café serré pour l’un et de la confiture pour l’autre ! Rustique non ?
Quand je pense à la vache à lait que j’ai été pendant des années, j’aurais de quoi voler dans les plumes, si tout à coup on me préférait une dinde qui joue les cocottes !
Faudrait voir à descendre de ses ergots et se décrotter les neurones. Non mais !

 

À suivre…